Cabinet d’Ali Bongo : Mohamed Ali Saliou en maître des finances, Ogandaga en factotum

C’est ce que pense savoir la très introduite Lettre du continent dans son n° 818 de ce 19 février 2020. Ainsi, le climat au sein du cabinet du président de la République Ali Bongo Ondimba ne serait pas au beau fixe et que celui qui occupe la tête dudit cabinet, Théophile Ogandaga, serait copieusement marginalisé par son adjoint, Mohamed Ali Saliou, désigné par nos confrères du nom de son frère Abdoul Océni Ossa un proche du Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, par ailleurs fils du chef de l’Etat.
La pomme de discorde serait, selon la très introduite Lettre du continent, le court-circuitage dont le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba ferait l’objet depuis sa prise de fonction. Il se susurre que les relations entre Théophile Ogandaga et son adjoint Mohamed Ali Saliou ne seraient plus empreintes de sérénité. Pour cause, lors du conseil des ministres du 31 janvier dernier, le DCPR n’est pas parvenu à maintenir à son poste sa secrétaire particulière, Gianna Mamalepot, qui occupait déjà cette fonction pour son prédécesseur, Brice Laccruche Alihanga.
Selon La Lettre du continent, cette belle-fille de l’ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) Jean-Félix Mamalepot, serait soupçonnée d’être toujours en contact avec Brice Laccruche Alihanga, actuellement incarcéré à la prison centrale de Libreville pour des faits de malversations financières, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux en bande organisée, de concussion, de faux et usage de faux. « Pour étayer ses accusations, le directeur adjoint du cabinet s’appuie sur des fiches des renseignements gabonais adressées à Noureddin Bongo », indique La Lettre du continent.
Pis, Théophile Ogandaga serait relégué au simple rang de factotum sous la botte de Mohamed Ali Saliou, qui est pourtant son adjoint. Pour preuve, c’est ce dernier qui tiendrait les cordons de la bourse au sein de la présidence de la République. Le DCPR est ainsi largement relégué à des fonctions davantage « administratives » quand son adjoint « gère les relations avec les principaux services financiers et suit les dossiers pétroliers ».
Une situation pour le moins inconcevable lorsque l’on sait l’expérience dont dispose l’actuel directeur de cabinet. Il faut rappeler que ce technocrate, docteur en physique des particules est passé par Shell et le ministère des Mines et des Hydrocarbures. Théophile Ogandaga était jusqu’à sa nomination le Directeur général adjoint de la filiale locale de la multinationale singapourienne Olam, quand Mohamed Ali Saliou n’était lui, que directeur général du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE).
Pour de nombreux observateurs de la vie politique gabonaise, cette marginalisation de Théophile Ogandaga révélée par nos confrères de La Lettre du continent serait difficilement vérifiable. En effet, d’autres personnes bien introduites au Palais du bord de mer, laissent clairement entendre que les rapports sont au beau fixe entre les deux principaux acteurs du cabinet du président de la République Ali Bongo Ondimba, à savoir son directeur de cabinet et son l’adjoint Mohamed Ali Saliou.