Il ne se passe plus 48 heures sans que Bruno Ben Moubamba (BBM), vice-Premier ministre, ministre de l’Habitat social et du logement Bruno Ben Moubamba ne fasse de déclaration à la limite de la désolidarisation du gouvernement. La dernière en date, porte sur sa non obligation à rester à tout prix au sein du gouvernement Issoze Ngondet.
Ce 8 février 2017 sur sa page Facebook, BBM a déclaré « à toutes fins utiles, que certains se rassurent, ma présence au Gouvernement n’est pas obligatoire et je n’y resterai pas à tout prix», certainement en réponse au recadrage d’Alain Claude Bilie-By-Nzé, Porte-parole du gouvernement qui au cours de son habituelle conférence de presse avait lancé «Une équipe joue collectif, on n’a rien à gagner à jouer individuel», «Nul n’a le droit en tant que membre du gouvernement, d’attaquer, qui plus est, publiquement, une action engagée par un autre membre du gouvernement. Une équipe joue collectif, on n’a rien à gagner à jouer individuel.» avait-il renchéri.
Bruno Ben Moubamba qui semble ne pas avoir digéré le recadrage de son collègue précise : « le vice Premier Ministre ne peut être tancé que par le Président et par le Premier Ministre. En aucune manière par une autre personnalité qui ne respecte pas d’ailleurs la hiérarchie des normes et pour qui le peuple n’a aucune considération » un propos visiblement lancé à l’endroit du Porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, Bruno Ben Moubamba, vice-Premier ministre avait a entrepris de rencontrer le principal syndicat de l’éducation nationale pour tenter de désamorcer la grève qui paralyse le secteur depuis plusieurs mois. Dans le même temps, une note circulaire aux relents répressifs du ministre de l’Education nationale et de l’éducation civique, Florentin Moussavou à l’endroit des chefs d’établissement venait consacrer la suspension des salaires et à la radiation des enseignants absents de leurs postes.
Une fois la circulaire rendue publique, BBM avait pris fait et cause pour les enseignants avant de se voir ramené à l’ordre par le Porte-parole du gouvernement, l’accusant presque d’avoir des ambitions personnelles au sein du gouvernement. «les agendas personnels, il faut apprendre à les gérer et à privilégier l’agenda collectif» martelait Bilie-By-Nze.
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