Dans plusieurs quartiers de Libreville, il est souvent fréquent de voir des branchements électriques anarchiques. C’est notamment le cas de Mindoubé 1, dans le 5ème arrondissement de Libreville, où de nombreux habitants sont obligés de procéder ainsi pour pouvoir éclairer leur domicile.
Au Quartier Mindoubé 1 (OPT), beaucoup ont recours à cette pratique qui consiste à se faire placer un conteurs à plusieurs mètres de son domicile et conduire le câble électrique à l’aide de poteaux de fortune pour le raccordement. Interrogée à ce sujet, une habitante nous répond : « Il y a ni eau ni électricité dans ce quartier. Nous sommes abandonnées à nous-mêmes. Les compteurs sont à la sortie et on tire le courant jusqu’ici. Il n’y a pas de poteaux électriques. Voilà pourquoi vous voyez tous ces branchements anarchiques. Si tu es un boss, tu peux t’acheter ton propre poteau. D’autres se mettent en association pour pouvoir en acheter ». C’est donc un signal d’alarme que lance cette dame à l’endroit des autorités compétentes.
Par ailleurs, ce n’est pas le seul quartier de Libreville où ce phénomène est observable. En effet, à Melen dans le 6e arrondissement, dans la zone dite “Vietnam” le constat est le même. Ces câbles qui jonchent les rues et qui exposent les usagers à des électrocutions sans que les autorités ne s’en émeuvent.
Ces branchements anarchiques auxquels il faut ajouter, les problèmes d’adduction en eau potable, le mauvais état de la route, l’absence de canalisation et les constructions de fortune sont le lot quotidien des riverains dans la plupart des quartiers de Libreville. Que font les autorités publiques concernées que sont, le ministère de l’Eau et de l’énergie, le ministère de l’Urbanisme, le Conseil national de l’eau et de l’électricité, la société d’énergie et d’eau du Gabon? Une fois de plus, les pouvoirs publics sont interpellés car les populations sont abandonnées à leur triste sort.