Biodiversité en Afrique : les populations d’animaux sauvages en chute de 76%
Le continent africain fait face à un déclin massif de ses populations d’animaux sauvages, avec une réduction estimée à 76 % en 50 ans, selon le dernier rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) et Zoological society of London (ZSL). Ce rapport, publié en amont de la COP16 en Colombie, le vendredi 1 novembre 2024, souligne l’impact des activités humaines sur la biodiversité à l’échelle mondiale, plaçant l’Afrique parmi les régions les plus touchées, après l’Amérique latine et les Caraïbes, où la baisse atteint 95 %.
Les principales causes de ce déclin en Afrique incluent la déforestation, l’agriculture non durable, et le braconnage, notamment pour des espèces emblématiques comme les éléphants. Le WWF et ZSL estiment que jusqu’à 30 000 éléphants sont abattus chaque année par des braconniers sur le continent. Le changement climatique exacerbe également la situation, entraînant des phénomènes de sécheresse et de perte d’habitats, qui mettent en péril les espèces animales et végétales.
Des efforts pour la conservation mais des défis persistants
Malgré un contexte alarmant, de nombreux efforts de conservation voient le jour en Afrique. En Afrique centrale et australe, des initiatives visent à protéger les réserves naturelles et à réguler la chasse, notamment dans des zones sensibles où les écosystèmes sont gravement menacés. Ces projets incluent la création de parcs protégés, le suivi des populations animales à l’aide de nouvelles technologies, et des programmes de réintroduction d’espèces. Ils reflètent une volonté locale et internationale de maintenir la biodiversité et de sensibiliser les populations à l’importance de préserver leur environnement.
Cependant, ces initiatives peinent souvent à compenser les pertes causées par la pression humaine accrue. L’augmentation démographique, la pauvreté, et le besoin de ressources poussent de nombreux habitants à exploiter de manière excessive les milieux naturels. À cela s’ajoute la demande mondiale pour des ressources comme le bois, les minéraux et la faune sauvage, qui alimente le commerce illégal. Ces défis structurels nécessitent une approche coordonnée et le soutien de la communauté internationale pour renforcer les capacités locales de gestion et garantir un financement durable des efforts de conservation sur le continent.
Vers un avenir incertain pour la faune africaine
À l’approche de la COP16, le WWF et Zoological society of London (ZSL) appellent à une action urgente pour éviter un point de non-retour. La situation en Afrique illustre la fragilité des écosystèmes face aux activités humaines. Si aucune mesure drastique n’est prise, les conséquences seront dévastatrices, non seulement pour la biodiversité, mais aussi pour les communautés locales qui dépendent directement de ces ressources naturelles pour leur survie.
GMT TV