Mardi 21 février 2017, lors de sa traditionnelle conférence de presse à la Maison Georges Rawiri pour rendre compte des activités du gouvernement, Alain Claude Billie By Nze est notamment revenu sur les événements qui ont secoué le secteur éducatif ces derniers jours. Il s’agit de la marche des élèves et des enseignants du lycée technique Omar Bongo à Libreville, qui a avortée pour laisser place à des violences policières.
«Est-ce chaque fois qu’un gabonais sera mécontent, il devra descendre dans la rue pour empêcher les autres gabonais de vaquer à leurs occupations ? Est-ce parce qu’il y a un problème dans l’éducation, il faut aussi qu’il y ait un problème dans l’économie où la route d’Owendo est la route principale qui relie Libreville au port ?» S’interroge le porte -parole du gouvernement.
Il a ajouté par la suite que «Quand on veut faire une marche, on fait une demande et c’est dans ce cas de figure qu’elle peut être encadrée. Il n’y a pas de marches spontanées qui doivent être encadrées.»
Pour ce qui est des violences policières, ce derniers répond que : «Les forces de police ont juste empêché le déroulement de cette marche. Il n’y a pas eu de répression. Nous n’avons pas vocation à faire la chasse aux élèves.»
Le porte parole du gouvernement a ajouté que : «Les uns et les autres seraient mal avisés de chercher à manipuler les enfants pour les envoyer dans la rue en leur lieu et place. Eux-mêmes, depuis le processus électoral on ne les a pas vu faire des marches ou des sit-in. Il ne faut pas envoyer les enfants d’autrui dans la rue et espérer qu’il ait une bavure policière.»
Ce qui est paradoxal, c’est que lui-même, il a reconnu l’impatience des élèves face à la situation qui prévaut dans le secteur de l’éducation. Il n’y a donc pas lieu de parler de manipulation. Ce serait une manière pour les gouvernants de soupçonner les élèves gabonais d’être des inconscients et de les taxer d’irresponsables.