Bientôt une nouvelle sucrerie pour le Gabon ?
La Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) se trouve actuellement à la croisée des chemins, entre relance et cessation des activités, la société se cherche une porte de sortie. Ainsi, face à cette situation, le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, a présidé ce jeudi 19 octobre 2018 à Libreville, la réunion des travaux du Comité interministériel de privatisation sur ce dossier.
Créée en 1998 suite à la privatisation de la SOSUHO (Société Sucrière du Haut-Ogouée), Sucaf Gabon fait partie du groupe SOMDIAA depuis 2010. Située à Ouellé dans la province du Haut-Ogouée, la société qui commercialise son sucre pour le grand public sous la marque « Princesse Tatie », doit aujourd’hui faire face à un déficit annuel de près de 2 milliards de Fcfa, la faute à un modèle économique obsolète.
En effet, la réunion tenue entre le ministre de l’Économie et les responsables de ladite société, a été l’occasion pour le ministre de « recentrer les choses pour que les engagements qui ont été pris soient suivis (…) et veiller à faire en sorte que le consommateur soit protégé ». Il s’agissait donc d’évoquer la mise en œuvre du nouveau projet qui permettra de faire passer la production à plus de 40 000 tonnes par an.
Ce projet s’il voit le jour, permettra à Sucaf de faire face à un certain nombre de difficultés. Pour Benoît Simon, directeur général de Sucaf Gabon « Il y a un certain nombre de points qui doivent être résolus (…) Ce comité de suivi est une démarche essentielle qui vise à clarifier les différents dossiers et les zones d’ombre ». Avant de conclure en indiquant « je pense qu’il y a lieu de s’attendre à des retours et des résultats concrets ».
Pour rappel, Sucaf Gabon c’est actuellement plus de 4 400 ha de superficie récoltée et 280 000 tonnes de cannes produites par an, soit 26 400 tonnes de sucre. Le nouveau projet envisagé par le gouvernement s’il voit le jour, pourrait donc à terme, doubler cette production.