C’est en substance ce qu’il faut retenir du discours de présentation des voeux à la Nation d’Ali Bongo Ondimba, lu ce 31 décembre 2016 sur la chaîne nationale. Après avoir rappelé à quel point la consolidation du lien social entre les gabonais est un atout majeur pour le développement de notre pays, Ali Bongo est revenu sur un point important: l’amélioration de notre système électoral.
À ce sujet, l’opinion reste sceptique, en effet, comment évoquer l’amélioration de ce système électoral quand la constitution de l’organe de gestion des élections est biaisée ?
Déjà décriée lors du scrutin du 27 août 2016 dernier, la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) présidée par René Aboghe Ella a mainte fois été pointée du point en raison des accointances avec le régime en place.
Ali Bongo a d’ailleurs précisé que « le système électoral comporte, en effet, trop de risques de divisions et d’affrontements, et dont il nous faut absolument sortir.»
Malheureusement les arrestations, les actes de vandalisme et les morts enregistrés dans la nuit du 31 août au premier septembre 2016 n’ont pas fait école. Tout semble indiquer que le gouvernement souffre définitivement d’un mal qu’on ne saurait identifier.
C’est donc sans surprise évidemment que nous avons appris quatre mois plus tard qu’aucun changement n’a été fait pour améliorer ce système, le 23 décembre dernier à Libreville, René Aboghe Ella a de nouveau prêté serment devant les membres de la Cour constitutionnelle pour un nouveau mandat de trente mois.
Au final une seule question demeure, de qui se moque t-on?