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AIF 2024 : une dynamique renforcée pour l’investissement avec 18 111 milliards de FCFA de promesses

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Les journées transactionnelles de l’Africa Investment Forum (AIF) 2024 se sont achevées le 6 décembre à Rabat, Maroc, avec des résultats impressionnants. Sous le thème « Tirer parti des partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure », l’événement a rassemblé 2 300 participants issus de 83 pays, marquant une augmentation significative de la participation par rapport à l’édition précédente. Organisé dans un cadre royal et historique, l’AIF s’est positionné comme une plateforme incontournable pour attirer des capitaux en Afrique, avec pour objectif de transformer les opportunités en réalisations concrètes.

Au cours de ces trois jours, les discussions ont porté sur 37 projets d’investissement couvrant des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures, l’agro-industrie et les transports. Ces secteurs représentent des leviers essentiels pour le développement du continent et témoignent d’une volonté de diversification économique. Les promoteurs et investisseurs ont généré un total de 29,2 milliards de dollars d’intérêts d’investissement soit 18 111 milliards de FCFA, un résultat qui illustre la confiance croissante des investisseurs dans le potentiel africain.

Une dynamique renforcée 

Dr. Akinwumi A. Adesina, Président de la Banque africaine de développement (BAD), a salué ces avancées en rappelant l’importance des partenariats stratégiques pour maximiser l’impact des initiatives. La contribution des partenaires institutionnels tels qu’Africa50, la Banque islamique de développement et la Banque européenne d’investissement a été cruciale pour atteindre ces résultats. Cette édition marquait également la dernière participation de Dr. Adesina en tant que Président de la BAD, un moment chargé d’émotion où il a réaffirmé son engagement en faveur de l’investissement en Afrique.

« Je suis heureux d’annoncer que nous avons généré un total de 29,2 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour ces projets. Ce résultat exceptionnel témoigne de la confiance des investisseurs dans le potentiel de l’Afrique. » a souligné le président de la BAD. Mais, malgré ces succès, des défis subsistent. Les 29,2 milliards de dollars mobilisés ne suffiront pas à combler les immenses besoins financiers du continent, estimés à des centaines de milliards de dollars par an pour des infrastructures de qualité. L’événement a également souligné l’importance pour chaque pays africain de s’inscrire dans cette dynamique pour attirer une part de ces financements, notamment en renforçant leur attractivité économique et leurs cadres institutionnels.

Libreville grande absente 

L’absence notable de représentants de haut niveau venus de Libreville a toutefois suscité des interrogations. Alors que le Gabon, en pleine quête de diversification économique, a un besoin annuel estimé à plus de 700 milliards de FCFA pour ses investissements, sa faible implication à l’AIF 2024 pourrait être perçue comme un manque d’engagement stratégique. Une meilleure participation aurait permis de promouvoir les projets nationaux auprès des investisseurs internationaux et de renforcer la crédibilité du pays dans un environnement compétitif.

Harold Leckat

Juriste Contentieux, Fondateur et Directeur de publication. « Les hommes ont inventé l'Etat pour ne pas obéir aux hommes », pour affranchir les rapports d'autorité de ce qu'il a d'humiliant pour un homme d'avoir à se soumettre à la volonté d'un autre homme. » Georges Burdeau, Juriste.

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