Ce jeudi 9 février 2017, les agents du ministère des affaires étrangères réunis au sein du Syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE) étaient en assemblée générale dans la salle de conférence dudit ministère. Deux points essentiels étaient inscrits à l’ordre du jour, la revendication de la prime de servitude diplomatique (PSD) suspendue par le gouvernement avec l’arrivée de la prime d’incitation à la performance (PIP) ainsi que leurs conditions de travail. A l’issue de cette rencontre, à l’unanimité, les agents ont décidé de rentrer en grève illimité dès le mardi 14 février 2017.
Ghylain Boukandji président du SAAE a dans un premier temps décrit la décrépitude des locaux qui abritent les services de Affaires étrangères gabonaises, « depuis sept à huit ans déjà, les ascenseurs sont hors service, la climatisation est dysfonctionnelle dans les bureaux.» a-t-révélé. A cela s’ajoute «la question du transport du personnel qui pose problème» poursuit-il. Décriant ensuite, la négligeance de la hiérarchie : « l’administration nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour payer le carburant des bus» un bien légé argument selon les agents.
En outre, Ghylain Boukandji a évoqué la question de la prime de servitude diplomatique qui avait été «suspendue en substitution à la prime d’incitation à la performance », s’indignant du non rétablissement de cette dernière, alors d’autres fonctionnaires perçoivent à nouveau leurs primes internes, citant la marine marchande en exemple.
Au terme de leur assemblée générale, les agents du ministère des Affaires étrangères ont décidé, à mains-levées, de la reprise, dès mardi prochain, de leur mouvement d’humeur suspendue depuis la période électorale. Ils attendent ainsi mettre la pression aux gouvernants, notamment sur le ministre de tutelle, Pacôme Moubelet Boubeya, qui, lors de sa prise de fonction, le 2 octobre 2016 dernier, refusait de travailler dans de telles conditions. «Les agents ne sont-ils pas endroit aussi de refuser de travailler dans les mauvaises conditions?» s’interrogent-ils en annonçant un rapport de force avenir entre le syndicat et l’administration.